Referencement : Panda rebat les cartes de l'Internet francais

 

22/11/2011 Trois mois après l'application du nouvel algorithme de référencement de Google en France, les sites font le bilan. Un résultat mitigé.

 

Panda, la toute nouvelle version 2.5 de l'algorithme déployée par le moteur de recherche Google au printemps et déclinée depuis le mois d'août sur les sites français, aurait eu des répercussions surprenantes sur les performances de leur trafic.

 

Selon l'éditeur de logiciels d'analyse de recherche pour les entreprises Searchmetrics, plusieurs grands sites marchands ont ainsi récemment accusé des pertes de trafic : Vertbaudet.com (- 68,33 %), Pixmania.com (- 30,24 %) ou encore Govoyages.com (- 27,16 %). Quant au site de l'Apec, il a perdu plus de 20 % de son trafic.

 

Mais, alors que Google Panda est censé déclasser les sites de "faible qualité éditoriale" et réduire la visibilité des "fermes de contenus" dans les résultats de requête, on découvre, toujours à la faveur de la dernière étude de Searchmetrics, qu'une immense majorité de sites dont le trafic avait été torpillé par le nouvel algorithme de Google ont recouvré leurs performances d'avant Panda. Même s'il est encore trop tôt pour mesurer avec précision l'ampleur des "dégâts". Au final, selon les déclarations officielles de Google, "cette mise à jour de Panda impacte les résultats perçus par les utilisateurs pour 6 à 9 % des requêtes en moyenne".

 

Reste qu'en termes de référencement sur internet, l'opacité est devenue la règle. Difficile alors de pouvoir s'appuyer sur desdonnées fiables. La faute à trop de paramètres variables. La faute aux éditeurs de sites eux-mêmes. Car ils apprennent vite. Comme les experts en affaires savent spéculer avec les niches fiscales, les rois du marketing éditorial savent jongler avec les mots clés du référencement.

 

Avis aux comparateurs de sites et aux e-commerçants : pour éviter les foudres de Panda, mieux vaut produire régulièrement des contenus uniques et originaux, limiter la grande présence de pavés publicitaires et ne pas pointer vers des sitesinadéquats. Car le moteur géant juge de la qualité d'un site sur l'ensemble de ses contenus et non sur une seule page. Par ailleurs, il sanctionne les sites en Flash et ne prend plus en compte les mots clés dans les noms de domaine. "Google a tendance à considérer qu'une page web pour laquelle un internaute va voter à l'aide d'un bouton Facebook ou Twitter devient une page pertinente, analyse Xavier Paulik, président de l'éditeur de logiciels Tiki'Labs. Autrement dit, il est conseillé d'éditer des contenus qui puissent être largement relayés par les réseaux sociaux." C'est dire si le référencement marque la victoire du social sur le content.

 

Caution Editoriale

Surfant sur la caution de qualité éditoriale, la société Ipsos a intégré dans ses études sur les profils de comportements des internautes un indicateur complémentaire : le profiling trust. Il est censé mesurer la confiance qu'accordent les visiteurs à l'image et aux contenus des différents sites sur lesquels ils surfent. On y apprend ainsi que "les internautes français semblent attribuer plus de crédit aux sites se rattachant aux médias traditionnels. En effet, 53 % déclarent avoir confiance dans les sites attachés à des chaînes de radio et de télé, 47 % déclarent avoir confiance dans les sites d'actu. Viennent ensuite les sites de petites annonces à 31 %, puis les sites communautaires à 21 %".



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